Le Blog des amis du musée départemental de la Résistance et de la Déportation de la Creuse

Né en 1922 à Azérables, élève de l’École Primaire Supérieure de La Souterraine, brillant élève, il est reçu à l’École normale d'instituteur de Guéret en 1939 ( promotion 1939-1942).

En 1943, alors qu'il est astreint au stage obligatoire des chantiers jeunesse de Montmarault, il est mobilisé avec sa classe d'âge pour le service du travail obligatoire. Il s'évade pour ne pas aller travailler en Allemagne.

Sa courageuse désertion lui vaut d'être recherché par la police de l’État Français et peu après il est révoqué de sa fonction d'instituteur par le préfet vichyste Vasserot le 1 juillet 1943. Il doit alors vivre dans la clandestinité dans des fermes amies pour échapper aux recherches.

Fervent patriote, il prend contact avec le maquis de réfractaires francs tireurs partisans du secteur de La Souterraine. Il rentre ainsi au camp Prachay qui s'est retiré dans le secteur de Fleurat après avoir été attaqué au bois de Montautre par les gardes mobiles du gouvernement de Vichy.

Marcel Jammot devient Maquisard le 21 Aout 1943.

Au mois de septembre, le comité régional des fracs tireurs partisans décida la formation d'un second groupe de combat après celui dit d'Estienne d'Orves cantonné dans les bois de Versillat, non loin de la voie ferrée de Paris Toulouse où il déclencha la lutte armée "La bataille du Rail".

Ce second groupe de 8 maquisards dont Marcel Jammot va être dénommé le groupe des"Trois Glorieuses" en honneur des journées révolutionnaires de juillet 1830.

Les missions de ce groupe seront le sabotage de la voie ferrée par pose de charges explosives. Les déraillements et autres sabotages sur la voie ferrée continueront jusqu'en octobre et seront stoppés par la répressions des groupes mobiles armés de Vichy. Marcel Jammot FTP-FFI signera, comme plus de 2000 jeunes Creusois, un engagement volontaire pour la durée de la guerre le 15 mars 1945 et sera démobilisé le 20 décembre 1945.

Redevenu civil, réintégré dans sa fonction d'enseignant, Marcel Jammot sera toujours un acteur vigilant pour perpétuer le devoir de mémoire sous des formes les plus variées.

Membre du comité départemental de l'Association nationale des anciens combattants et des amis de la Résistance, membre assidu de l’association des amis du musée départemental de la Résistance et de la Déportation (musée en voie de réalisation), il participait aussi activement au comité creusois du prix de la Résistance et de la Déportation.

Pétri d'humanité et de fraternité, Marcel Jammot aimait dire avec modestie et un brin d'humour "on a fait ce qu'on a pu, rien de plus". Qu'il en soit profondément remercié!

Robert Jean dans l'Echo de la Creuse